Le reverse mentoring : quand les rôles s’inversent

Introduction

La formation n’a jamais autant eu le vent en poupe qu’aujourd’hui. Le 10 mai 2023, la commission européenne a lancée le #EuropeanYearOfSkills et annonce dédié 65 milliards d’euros dans les parcours de formation d’ici à 2030. Un sacré investissement qui ne va certainement pas être délaissé par les entreprises qui ont aujourd’hui un sujet clé : développer les compétences de leurs collaborateurs.

Tous les moyens sont bons pour les développer : formation professionnelle, coaching, salons, formation audio, multimodale… Mais il existe une autre pratique où les rôles d’inversent et ce sont les juniors qui apprennent aux seniors (aussi appelé : reverse mentoring). Une pratique qui ne sort pas de nulle part puisque qu’on recense 96% des jeunes se sentant plus impliqués lorsqu’ils sont mentors. Partons explorer le voyage de l’apprentissage en reverse mentoring.

I. Explication du reverse mentoring

Pour être simple, le mentorat inversé consiste à ce qu'un employé plus jeune soit le mentor d'une personne plus âgée que lui. Il rend donc un apprenti mentor et un mentor apprenti.

L’entreprise, les séniors et juniors s’impliquent donc dans un programme d’apprentissage inhabituel mais pourtant novateur et porteur de grands objectifs. En effet, l’objectif pour l’entreprise et les acteurs de ce programme est de ralentir le raccourcissement des cycles générationnels. « Aujourd’hui, il peut arriver qu’un jeune de 30 ans ne comprenne pas un jeune de 20 ans », affirme Marc Raynaud, Président-fondateur de L'Observatoire du Management InterGenerationnel. Ce décalage, vous vous en doutez, est donc d’autant plus important pour une personne de 25 ans qui travaille avec une personne de 45 ans.

Le mentorat inversé a été instauré dans les années 90 pour anticiper l’arrivée en force de la digitalisation de tous les métiers. Aujourd’hui il est mis en place pour bien plus que des compétences technologiques qui sont de plus en plus acquises intuitivement par les personnes actives.

Comment ce mentorat est vu de l’intérieur ? Comment est-il mis en place concrètement ? On en parle tout de suite.

II. Les applications concrètes

Mettre en place une formation, un suivi, des KPI à remplir, des critères de validation etc. pouvait être un vrai casse tête il y a quelques années. Aujourd’hui, via des outils comme Klara, suivre leur évolution en temps réel n’a jamais été aussi simple. La mise en place d’un mentorat inversé est donc plus fluide grâce à :

  • Un paramétrage à la main du métier
  • Une visibilité des parties prenantes sur leurs objectifs d’apprentissage et leurs complétions
  • Des mesures et ROI définis et remontées clairement aux tuteurs
  • Un suivi automatisé quelque soit le format

III. Les avantages et habitudes à prendre

Les avantages d’une formation unique en son genre a son lot d’avantages. Les nouvelles méthodes d’apprentissages se font de plus en plus régulières (et pour cause!) car la plupart des méthodes qui existent lorsque l’on évoque la formation sont toujours bonnes à prendre dès lors quelles adhèrent aux attentes. L’important dans une formation innovante comme le mentorat inversé est de prendre en compte les retours des collaborateurs sur une première phase de test. Si les résultats sont concluants (autant dans les compétences acquises que dans les retours d’expériences), alors l’expérimenter à grande échelle est une évidence.

Pour l’apprenant, les avantages sont clairs :

  • Pouvoir se remettre au goût du jour sur les tendances de son métier et du secteur de manière générale
  • Adapter son discours et sa vision par rapport aux nouveautés émergentes (outils, processus, générations…)
  • Mettre en comparaison ses apprentissages originaux avec ceux actuels
  • Pouvoir transmettre son savoir d’une manière plus ludique et moins contraignante. Le fait de transmettre en étant apprenti est valorisant et n’est pas vu comme un apprentissage en tant que tel mais presque comme un conseil bienveillant.

Pour le mentor :

  • Apprendre à se responsabiliser au delà même de ses missions prévues
  • Transmettre un savoir qui paraît anodin mais qui permet ainsi de prendre du recul sur ses acquis et son panel de compétences
  • Récupérer un savoir plus ancien pour comprendre les évolutions actuelles
  • Pouvoir s’impliquer davantage sur ses missions et les rendre pleines de sens

Pour l’entreprise, le mentorat inversé permet de :

  • Suivre en temps réel l’évolution des collaborateurs en formation
  • Participer à la montée en compétences de ces derniers
  • Évaluer les parcours de carrière potentiels individuellement à partir des informations remontées
  • Analyser les KPI prédéfinis et le développement des parties prenantes en post-formation

Conclusion

Le mentorat inversé met en évidence que quelque soit le rôle que prennent les parties prenantes en formation, elle aura forcément un sens pour chacun d’eux. Ici, cette pratique met en valeur le développement des compétences, le développement de la communication, l’instauration d’une culture d’entreprise tourné vers les talents et plus largement le développement du collaborateur en tant que tel.

L’intérêt est bien sûr dans le concept mais la mise en place de cette formation est tout aussi importante que l’idée en elle même. Sans suivi en temps réel et après formation, sans mesure d’impact précise et prédéfini, vos formations de mentorat inversé ne serviront pas ou peu les intérêts de l’entreprise et de vos collaborateurs. Assurer un suivi et une mesure concrète, pour ne pas gâcher les 65 milliards d’euros investis par la commission européenne.

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